Informations nutrition

Quelques informations importantes sur la nutrition équine.

 

Dois-je donner des aliments floconnés ou des granulés à mon cheval ?

Visuellement, le floconné est beaucoup plus proche de l'alimentation naturelle du cheval que le granulé. Il est aussi beaucoup plus digeste car précuit. En offrant du floconné au cheval, on diminue donc automatiquement le volume donné. C'est un aliment adapté pour les chevaux qui ont des problèmes intestinaux et pour le chevaux au pré qui ont de l'herbe à brouter tout au long de la journée mais qui n'y trouvent pas forcément tous les nutriments essentiels. Il est également conseillé pour les chevaux gloutons afin d'éviter les risques de bouchons oesophagiens (s'il est sans mélasse). Par ailleurs, le floconné réduit les risques de crampes et de fourbures. Il favorise la salivation et permet une plus longue mastication.

Attention : le floconné est plus énergétique que le granulé ! 1 kg d’orge contient environ 550 g d’amidon. Sachant que le floconné a une digestibilité accrue d’environ 20 %, il est donc automatiquement plus énergétique.

Bon à savoir : l’amidon est une molécule complexe que le cheval ne peut digérer sauf si elle est simplifiée. Concrètement, plus c’est cuit, plus c’est digeste !

 

Dois-je obligatoirement donner du foin ?

Le cheval est un herbivore qui pâture en moyenne 17 h par jour et de ce fait, les fibres constituent la base de son alimentation. Elles participent au bon fonctionnement de son transit digestif.

Si le cheval est au box, surtout si la litière n'est pas de la paille, il est nécessaire de lui apporter des fibres à mastiquer. La qualité et la quantité de foin distribuée déterminent l'état de santé du cheval et influencent son comportement alimentaire : un cheval qui manque de foin peut se gaver de paille, subir un bouchon oesophagien, avoir des coliques, des ulcères gastriques, devenir agressif et peut développer des stéréotypies graves. Ces caractéristiques cliniques sont très fréquentes chez les chevaux vivant au box dans des écuries.

Si le cheval est au pré et l'herbe plus ou moins disponible, il est possible de diminuer l'apport en foin en proportion.

Bon à savoir : il est préférable de laisser du foin à volonté (exempt de moisissures) car un cheval sait se gérer mieux que nous.

 

Mon cheval est un glouton, comment réagir ?

Chez les chevaux gloutons, la nourriture ingérée trop rapidement peut être bloquée dans l'oesophage. Il y a alors risque d'étouffement.  Ces bouchons oesophagiens peuvent être dus à plusieurs facteurs : un manque de nourriture (le cheval se jette sur sa ration), une mastication insuffisante, un problème dentaire, un problème de salivation, la présence de mélasse dans la nourriture, le manque d'eau disponible,...

Bon à savoir : les aliments floconnés sont mastiqués plus longtemps que les granulés grâce à la variabilité de leur palatabilité. Il y a donc moins de risque de bouchon oesophagien. Et ce, d'autant que le floconné est exempt de mélasse.

 

Mon cheval mange des plantes toxiques, que faire ?

Les chevaux, en particulier ceux qui vivent au pré à longueur d'année, savent très bien ce qu'ils doivent manger. Les fougères sont toxiques, voire mortelles à partir de 50g. Or, ma jument en mange à chaque automne, quelques feuilles... Le frêne, le noyer, les glands, la prêle, certaines écorces, sont autant de plantes toxiques que le cheval devrait éviter. Mais quand on les observe bien, on remarque qu'ils s'en nourrissent régulièrement, de manière saisonnière la plupart du temps et en quantité limitée. Alors pourquoi l'interdire ? Ok, on a tous peur que notre compagnon s'empoisonne. Mais n'y aurait-il pas là une explication ? Certaines plantes en quantité infime ont en effet des propriétés vermifuges, d'autres amliorent la digestion, le transit, les fonctions rénales,... Je pense que nombreux sont les propriétaires qui devraient faire un peu plus confiance à leur cheval. Dans le doute, je comprends très bien qu'on retire toutes ces plantes du pré du cheval. Mais dans ce cas, il faut apporter un complément minéral/végétal diversifié.

 

Comment agir sur la corne des sabots ?

Le sabot du cheval est le miroir de son état de santé. On peut tout de suite voir s'il a une bonne ou une mauvaise alimentation, s'il a eu des maladies comme la fourbure,... Pour les chevaux au box, il est tout d'abord primordial d'éviter que les sabots soient en contact permanent avec une litière souillée. La nourriture doit être équilibrée et adaptée : des fibres avec si besoin des compléments alimentaires (levure, lin, drèche, zinc, minéraux,...).

Bon à savoir : la biotine agit sur la corne a raison de cure de 6 mois. La levure de bière, bien moins chère, a une efficacité supérieure (tests personnels). On peut en donner quotidiennement avant et pendant la période de mue (printemps et automne) ou en cure de plusieurs mois en fonction du problème.

 

Est-ce possible de traiter la dermite estivale par l'alimentation ?

L'alimentation étant à l'origine de l'état de santé du cheval, il est tout à fait utile de commencer à traiter un problème en agissant sur les apports alimentaires. En particulier pour la dermite et l'ensemble des réactions allergiques chez le cheval, certains nutriments favorisent l'action du système immunitaire. Ainsi on peut ajouter des compléments à base de zinc, de silicium, de levure de bière, de lin, d'huiles végétales... et proposer des compléments dosés spécifiquement pour réduire les démangeaisons, augmenter l'efficacité du système immunitaire, favoriser la cicatrisation et la repousse du poils,... Attention aux surdosages en vitamines, minéraux, oligo-éléments, qui peuvent agraver les effets délétères de ces maladies.

Bon à savoir : MasterHorse fabrique des produits à base de plantes dont l'efficacité est prouvée ! Je les utilise personnellement sur une ponette Shetland de 2 ans : Compléments alimentaires

A noter : avant de soigner un symptôme, il faut connaître de quel syndrome il s'agit et surtout tenter de comprendre l'origine du problème. Les facteurs déterminant la DRE sont autant génétique que psychique (stress) ou physique (hypersensibilité nerveuse), ce que peu de personnes savent... Attention donc à la manipulation des jeunes chevaux.

 

×